Je ne compte plus les fois où je suis sortie d’un salon de coiffure en me disant : “Mais pourquoi ça ne s’est pas passé comme prévu ?” Pourtant, j’avais pris rendez-vous chez un professionnel reconnu, j’avais fait confiance… mais le résultat n’était pas là. Ou pire : mes cheveux semblaient plus secs, plus ternes qu’avant.

Ce n’est qu’au fil du temps, des rendez-vous et des conversations avec les coiffeurs – parfois complices, parfois agacés – que j’ai compris que l’expérience du salon commence bien avant d’y poser le pied.

Alors aujourd’hui, je veux parler de ces petites habitudes qu’on pense “bien faire”… mais qui, dans les faits, sabordent notre rendez-vous capillaire. Voici les cinq erreurs les plus fréquentes que j’ai apprises à éviter – parfois à mes dépens – avant d’aller chez le coiffeur.


1. Arriver avec les cheveux trop sales “pour protéger le cuir chevelu”

Longtemps, j’ai cru que laisser mes cheveux gras avant une coloration protégeait ma peau. Un mythe tenace, qu’une amie m’avait d’ailleurs conseillé de suivre : “Ne les lave surtout pas, le sébum va agir comme une barrière contre les produits agressifs”.

Erreur.

Je me souviens d’un rendez-vous pour un balayage sur cheveux longs. Mon cuir chevelu était gras, mes longueurs alourdies par deux jours sans lavage. Résultat : la décoloration a pris de manière inégale. Des reflets dorés là où je voulais du beige froid, des zones plus foncées ailleurs. Le coiffeur a essayé de rattraper… mais je voyais bien qu’il était contrarié.

Plus tard, une coloriste m’a expliqué que les résidus de sébum, la pollution, et les produits coiffants peuvent interférer avec la tenue de la couleur. Le cheveu est une fibre vivante : si elle est “encrassée”, elle absorbe mal les pigments. Le résultat est imprécis, moins lumineux, parfois même imprévisible.

Ce que je fais aujourd’hui :

Je lave mes cheveux la veille du rendez-vous, avec un shampoing doux sans silicone (j’adore le “Shampoing Détox” de Christophe Robin, dispo sur OhMyCream, ou le Klorane à l’ortie sur Easypara).
Je les laisse sécher à l’air libre, sans soins sans rinçage, sans laque, sans mousse.

Je viens les cheveux propres, mais au naturel. Pas “dégoulinants de propreté”, pas ultra-parfumés, juste neutres. Et ça change tout.


2. Faire un bain d’huile ou un masque ultra-nourrissant la veille

Je me souviens très bien d’une veille de lissage brésilien où, voulant “préparer” mes cheveux, j’avais laissé poser toute la nuit un bain d’huile de ricin et d’amande douce.

L’odeur était forte mais je me sentais vertueuse. Le lendemain ? Le traitement n’a pas du tout bien pris. Les mèches ont saturé dès l’application. Le coiffeur a dû relaver deux fois avant de commencer. Il m’a dit, l’air un peu las : “Tu sais, parfois il vaut mieux ne rien faire”.

C’est contre-intuitif. On croit bien faire. On croit “protéger”, “nourrir”. Mais c’est un piège.

Pourquoi c’est une mauvaise idée ?

Parce que certains actifs – notamment les huiles végétales (comme la coco, le ricin, ou le jojoba) – enrobent la fibre et empêchent les produits chimiques de pénétrer correctement. Le cheveu devient glissant, étanche. Résultat ? La couleur prend mal, le défrisage devient irrégulier, la fibre est sursaturée.

Mon nouveau réflexe :

Je laisse mes cheveux tranquilles la veille. Rien. Ni masque intensif, ni huile, ni crème.
J’utilise au quotidien des soins légers, comme le sérum réhydratant d’Aussie (chez Nocibé) ou le “Crème de Jour Light” de Cut by Fred (trouvable sur MonCornerB).

Et je garde les rituels nourrissants pour après le rendez-vous. Quand les écailles sont stabilisées. Quand mes cheveux savent ce qu’ils ont reçu.


3. Arriver les cheveux emmêlés, “parce qu’ils vont les démêler de toute façon”

C’est tentant, surtout quand on a les cheveux longs ou texturés. On se dit : “Ils vont faire un shampoing, ils vont bien les brosser avant la coupe…”

Sauf que non.

Je me souviens d’une fois où je suis arrivée avec les cheveux légèrement humides, entortillés en chignon flou, sans avoir passé le peigne depuis deux jours. Résultat : la coiffeuse a passé 15 minutes à démêler, sans parler. J’ai senti sa tension, son agacement poli.

Et surtout : le démêlage agressif a fragilisé mes pointes, ce qui a faussé la coupe ensuite.

Ce que je fais désormais :

Avant chaque rendez-vous, je prends 5 minutes pour bien démêler mes cheveux, avec une brosse douce ou mes doigts, en commençant par les pointes. Si mes cheveux sont secs, j’applique un peu de spray démêlant (le Davines Dede est une merveille, dispo sur LookFantastic.fr).

C’est un petit geste qui respecte la main du coiffeur. Et surtout, ça évite qu’il coupe “plus que prévu” sous prétexte de réparer les dégâts du brossage.


4. Utiliser un shampoing violet juste avant une couleur

Ah, ce fameux shampoing violet… Mon arme secrète de blonde ! Pendant longtemps, je l’utilisais juste avant un rendez-vous de balayage, croyant “préparer” la base.

Mais un jour, une coloriste m’a dit une phrase que je n’oublierai jamais :
“Le violet fausse ton diagnostic.”

Ces shampoings, même les meilleurs (je recommande le Fanola No Yellow ou le L’Oréal Silver, dispos sur Notino.fr), déposent des pigments temporaires mais puissants. Ils “refroidissent” artificiellement la couleur.

Le coiffeur, trompé par ce reflet bleuté, peut sous-estimer la chaleur réelle de vos mèches. Résultat ? Une couleur mal équilibrée. Trop cendrée. Parfois même verdâtre sur certaines bases.

La règle que j’applique :

J’arrête tout shampoing ou soin repigmentant au moins 10 à 15 jours avant un rendez-vous technique.
Je garde ma couleur “brute”, même si elle vire un peu au jaune. C’est important que le coiffeur voie la réalité de la fibre, pas une illusion pigmentaire.


5. Ne pas avoir d’idées précises ou d’inspirations visuelles

C’est peut-être l’erreur la plus fréquente… et la plus coûteuse émotionnellement. Arriver avec une envie floue, une expression vague (“Je veux changer un peu”, “Je veux du naturel mais sophistiqué”), et espérer que le coiffeur devine ce que vous avez en tête.

Je l’ai fait. Trop souvent.

Et j’ai été déçue. Parce qu’en face, la personne n’était pas dans ma tête.

Ce que je fais aujourd’hui :

Je cherche au moins 2 à 3 photos d’inspiration. Pas des photos Pinterest irréalistes, mais des visuels de personnes qui ont une texture de cheveux proche de la mienne, une carnation similaire, un visage comparable.

Je stocke tout dans un album sur mon téléphone. Et je montre au coiffeur, en expliquant :

  • Ce que j’aime
  • Ce que je ne veux surtout pas
  • Ce qui me fait peur

Cela crée un véritable dialogue, un échange technique et esthétique. Et surtout, cela permet au professionnel d’ajuster mes attentes avant de commencer.

Bonus : Mes plateformes françaises préférées pour mes achats cheveux

OhMyCream.com

Pour les soins clean, français ou scandinaves, comme Cut by Fred, Rahua, John Masters Organics.

LookFantastic.fr

Très complet, idéal pour découvrir des marques anglaises, italiennes, australiennes.

Notino.fr

Souvent de belles promos, un choix très large pour les produits techniques (Fanola, Wella, L’Oréal Pro).

Easypara.fr

Le coin parfait pour acheter Klorane, René Furterer ou Phyto à prix parapharmacie.

Sephora.fr

Pour les accessoires pros, les brosses GHD, les appareils chauffants.


Je continue à faire des erreurs parfois, bien sûr. Mais aujourd’hui, chaque rendez-vous chez le coiffeur devient plus fluide, plus serein, plus complice.

Et ça commence toujours… la veille.

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